The Book of Common Prayer
United States England Scotland Ireland Wales Canada World

    Le Livre de Prières Publiques
The 1789 Book of Common Prayer in French

 

ORDRE POUR

LA  VISITE  DES  MALADES.


 

Quand quelqu’un sera malade, on en avertira le Ministre de la Paroisse; lequel dira, eu entrant dans la maison du malade:

LA paix soit sur cette maison, et sur tous ceux qui l’habitent.

Quand il viendra auprès du Malade, il dira, en se mettant è genoux:

O SEIGNEUR, ne te souviens point de nos péchés, ni des péchés de nos pères. Epargne-nous: ô bon Dieu, épargne ton peuple que tu as racheté par ton sang très-pré cieux; et ne sois point irrité contre nous à jamais.

Réponse. Epargne-nous, ô bon Dieu.

¶ Puis le Ministre dira:

Prions Dieu.

Seigneur, aie pitié de nous.
Christ, aie pitié de nous.
Seigneur, aie pitié de nous.

NOTRE Père qui es aux cieux, Ton Nom soit sanctifié; Ton Règne vienne; Ta Volonté soit faite sur la terre, comme au ciel; Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien; Pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous par donnons à ceux qui nous ont offensés; Et ne nous abandonne point à la tentation, mais délivre-nous du malin. Amen.

    Ministre. O Seigneur, délivre ton serviteur,
    Réponse. Qui se confie en toi.
    Ministre. Envoie-lui ton secours de ton saint lieu,
    Réponse. Et te défends toujours par ta puissance.
    Ministre. Que l’ennemi n’ait aucun avantage sur tus;
    Réponse. Et que le méchant n’approche point pour l’affliger.
    Ministre. Seigneur, sois sa forte tour;
    Réponse. Contre l’ennemi.
    Ministre.
O Eternel, écoute notre requête, 
    Réponse.
Et que notre cri vienne jusqu’à toi.

  

Le Ministre.

O SEIGNEUR, regarde des cieux, et vois, et visite, et soulage ton serviteur ici présent; regarde-le des yeux de ta miséricorde, console-le, et lui donne une ferme confiance en toi; garantis-le du danger de l’ennemi, et le garde en paix et en sûreté perpétuelle; par Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.

EXAUCE-nous ô Dieu et Sauveur tout-puissant et très miséricordieux: étends ta bonté accoutumée sur ton serviteur ici présent, qui est affligé de maladie. Nous te supplions de lui sanctifier cette correction paternelle dont tu le visites; afin que le sentiment de sa faiblesse fortifie sa foi, et rende sa repentance plus sérieuse; et que, si c’est ton bon plaisir de lui rendre sa première santé, il passe le reste de sa vie dans ta crainte et à ta gloire; ou fais-lui la grâce de recevoir si bien cette affliction que tu lui envoies, qu’après avoir terminé cette vie pénible, il puisse habiter avec toi, dans la vie éternelle; par Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.

¶ Alors le Ministre exhortera le Malade, de cette manière, ou d’une autre semblable:

BIEN-aimé, sachez que Dieu tout-puissant est le Maître de la vie et de la mort, et de tout ce qui s’y rapporte, comme la jeunesse, la force, la santé, la vieillesse, l’infirmité et la maladie. Ainsi, quelle que soit votre maladie, soyez certain que c’est Dieu qui vous visite; et quelle que soit la cause pour quoi elle vous est envoyée, soit pour éprouver votre patience, afin que vous soyez en exemple aux autres, et qu’au jour du Seigneur, votre foi vous tourne à louange, à honneur et à gloire, pour l’accroissement de votre gloire et de votre félicité éternelle: soit pour corriger et amender en vous ce qui déplaît à votre Père céleste; sa chez pour certain que, si vous avez une sincère repentance de vos péchés, si vous supportez patiemment votre maladie, en mettant votre confiance en la miséricorde de Dieu, par Jésus-Christ, son fils bien-aimé, et si vous le remerciez humblement de ce qu’il vous a visité dans sa bonté paternelle, vous soumettant entièrement à sa volonté, cette maladie tournera à votre avantage, et vous avancera dans le bon chemin qui mène à la vie éternelle.

  

¶ Si la personne visitée est fort malade, le Ministre peut finir ici son exhortation; ou bien il continuera:

C’EST pourquoi, prenez en bonne part le châtiment du Seigneur; car, comme dit Saint Paul, au chapitre douzième de son Epître aux Hébreux, le Seigneur châtie ce lui qu’il aime, et frappe de ses verges tous ceux qu’il reconnaît pour ses enfants. Si vous souffrez le châtiment, Dieu vous traite comme tes enfants; car, quel est l’enfant que son père ne châtie pas ?  Si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des bâtards, et non des enfants légitimes. Et puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous avons eu du respect pour eux, ne serons-nous pas beaucoup plus soumis au Père des esprits, pour avoir la vie ?  Car quant à nos pères, ils nous châtiaient pour un peu de temps, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre profit, afin de nous rendre participants de sa sainteté. Ces paroles, cher frère, se trouvent dans l’Ecriture sainte pour notre instruction et pour notre consolation; afin que nous supportions patiemment, et avec actions de grâces, la correction de notre Père céleste, toutes les fois qu’il lui plaira, dans sa grâce, de nous éprouver par quelle affliction que ce soit. D’ailleurs, il ne devrait rien y avoir de plus consolant pour des Chrétiens, que d’être faits semblables à Christ, en souffrant patiemment les afflictions, les tribulations et les maladies. Car lui-même n’est entré dans la joie qu’après avoir souffert, et il n’est entré dans sa gloire, qu’après avoir été crucifié: ainsi certainement, pour nous, le chemin qui con duit à la joie éternelle, c’est de souffrir ici avec Christ: et la porte de la vie éternelle, c’est de mourir volontiers avec Christ, afin que nous ressuscitions des morts, et que nous demeurions avec lui dans la vie éternelle. Maintenant donc je vous exhorte, au nom de Dieu, à supporter avec patience votre maladie, qui vous est si salutaire, et à vous souvenir de la profession que vous avez faite à Dieu, à votre baptême. Et puisqu’après cette vie, nous devons rendre compte au juste Juge, qui nous jugera tous, sans acception de personnes, je vous prie de vous examiner vous-même, et do considérer votre état, tant par rapport à Dieu que par rapport aux hommes; afin que, vous accusant et vous condamnant vous-même pour vos fautes, vous obteniez miséricorde de notre Père céleste, pour l’amour de Christ, et que vous ne soyez point accusé et condamné, su jour terrible du jugement. C’est pourquoi, je vous réciterai les Articles de notre Foi, afin que vous sachiez si vous avez la croyance qu’un Chrétien doit avoir, ou si vous ne l’avez pas.

¶ Ici le Ministre récitera les Articles de la Foi, disant ainsi:

CROIS-tu en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre ?
    Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur 7 crois-tu qu’il a été conçu du Saint-Esprit; qu’il est né de la Vierge Marie; qu’il a souffert sous Ponce Pilate, qu’il a été crucifié, qu’il est mort, et qu’il a été enseveli; qu’il est descendu aux enfers, et que, le troisième jour, il est ressuscité des morts; qu’il est monté au ciel, et qu’il est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant; et qu’il viendra de là, à la fin du monde, pour juger les vivants et les morts ?
    Et crois-tu au Saint-Esprit? à la sainte Eglise catholique; à la communion des saints; à la ‘rémission des péchés; à la résurrection de la chair; et à la vie éternelle, après la mort ?

  

¶ Le Malade répondra:

    Je crois tout cela fermement.

¶ Alors le Ministre l’examinera, pour savoir s’il aune véritable repentance de ses péchés, et s’il a de la charité pour tous ses semblables; l'exhortant à pardonner, de tout sou cœur, à tous ceux qui l’auraient offensé; et s’il a offensé quelqu’un, à lui su demander pardon; et s’il s fait quelque tort ou quelque mal à qui que ce soit, à lui faire satisfaction autant qu’il lui sera possible; et s’il n’a pas déjà disposé de ses biens, il l’exhortera alors à faire son Testament, et à déclarer ce qu’il doit, et ce qui lui est dd, pour la décharge de sa conscience, et pour la tranquillité de ses Exécuteurs testamentaires. Mais les hommes devraient être souvent avertis de mettre ordre à leurs affaires temporelles, pendant qu’ils sont en santé.

¶ L’exhortation précédente peut être faite avant que le Ministre commence sa prière, selon qu’il le jugera à propos.

¶ Le Ministre ne doit point oublier de recommander, avec instances, aux malades qui ont du bien, à user de libéralité envers les pauvres.

¶ Puis le Ministre dira la Collecte suivante:

Prions Dieu.

O DIEU très-miséricordieux, qui, selon la multitude de tes compassions, effaces tellement les forfaits de ceux qui sont touchés d’une véritable repentance, que tu ne t’en souviens plus; regarde, en ta miséricorde, ton serviteur, qui désire très-ardemment le pardon et la rémission de ses péchés. Renouvelle au dedans de lui, ô Père de grâce, tout ce qui a été corrompu par la ruse et la malice du diable, ou par sa propre volonté et sa propre faiblesse charnelle. Conserve et retiens ce membre malade dans l'unité de l’Eglise: aie égard à sa Contrition, reçois ses larmes, et soulage ses douleurs, de la manière que tu jugeras lui être la plus salutaire. Et puisqu’il met toute sa confiance en ta seule miséricorde, ne lui impute point ses fautes passées, mais fortifie-le par ton bon Esprit. Et quand il te plaira de le retirer de cette vie, reçois-le dans ta faveur; par les mérites de Jésus-Christ, ton Fils bien-aimé, notre Seigneur. Amen.

  

¶ Après, le Ministre dira ce Psaume:

Psaume cxxx. De profundis.

 

O ÉTERNEL, je t’invoque des lieux profonds;
    Seigneur, écoute ma voix; que tes oreilles soient at tentives à la voix de mes supplications.
    O Eternel, si tu prends garde aux iniquités, Seigneur, qui est-ce qui subsistera ?
    Mais le pardon se trouve auprès de toi, afin qu’on te craigne.
    J’ai attendu l’Eternel; mon ame l’a attendu; et j’ai eu mon espérance en sa Parole.
    Mon ame attend le Seigneur plus ardemment que les guets du matin n’attendent le matin.
    Israël, attends-toi à l’Eternel; car la miséricorde est avec l’Eternel, et la rédemption se trouve en abondance auprès de lui.
    Et lui-même rachètera Israël de toutes ses iniquités.

¶ II ajoutera ceci:

O SAUVEUR du monde, qui, par ta croix et ton sang précieux, nous as rachetés, sauve-nous et nous aide, nous t’en supplions humblement, ô Seigneur.

¶ Alors le Ministre dira:

LE Seigneur tout-puissant, qui est une très-forte tour à tous ceux qui mettent leur confiance en lui, devant qui tout ce qui est dans les cieux, et sur la terre, et sous la terre, fléchit, et se soumet; soit, dès maintenant et à jamais, ta défense, et te fasse connaître et sentir qu’il n’y a sous le ciel aucun autre Nom qui ait été donné aux hommes, auquel et par lequel tu doives recevoir la santé et le salut, que le seul Nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Amen.

¶ Ici le Ministre peut lire, à sa discrétion, telle partie du Service de ce livre qu’il jugera convenable à l’occasien: après quoi il dira:

NOUS te recommandons à la grâce, à la miséricorde et à la protection de Dieu. Le Seigneur te bénisse et te conserve. Le Seigneur fasse luire sa face sur toi, et te fasse grâce. Le Seigneur tourne sa face vers toi, et te donne la paix, maintenant et à jamais. Amen.

¶ Prières qui peuvent être dites avec le Service précédent en entier ou en partie, à la discrétion du Ministre.

¶ Prière pour un Enfant malade.

O DIEU tout-puissant, et Père miséricordieux, seul maltre de la vie et de la mort; du haut des cieux regarde d’un oeil de bonté, nous t’en supplions humblement, cet enfant étendu, à cette heure, sur un lit de douleur. O Seigneur, prends soin de lui selon ta délivrance: délivre-le, au temps marqué par toi, de ses douleurs corporelles, et sauve son ame, au nom de tes miséricordes; afin que, si tu juges à propos de prolonger ses jours sur la terre, il vive pour toi, et soit un instrument de ta gloire, en te servant fidèlement, et en faisant du bien, tous les jours de sa vie: mais si tu en disposes autrement, reçois-le dans ton sanctuaire céleste, où les ames de ceux qui se reposent au Seigneur Jésus, jouissent d’un repos et d’une féli cité éternelle. Seigneur, exauce-nous, au nom de tes miséricordes, par ce même Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec toi et avec le Saint-Esprit, un seul Dieu à jamais, aux siècles des siècles. Amen.

  

¶ Prière pour une Personne malade, lorsqu’il n’y a pas grande apparence qu’elle relève de maladie.

O  PÊRE des miséricordes et Dieu de toute consolation, notre seul secours dans le temps convenable; nous recourons à toi, et nous implorons ton secours pour ton serviteur ici abattu sous ta main, le corps faible et languissant. Jette sur lui un regard favorable, ô Seigneur, et fais que plus l’homme extérieur s’affaiblit, plus l’homme intérieur se fortifie par ta grâce et ton Saint-Esprit. Donne-lui une véritable et sincère repentance de toutes les fautes de sa vie passée, et une ferme foi en ton Fils Jésus; afin que ses péchés soient effacés par ta miséricorde, et que son par don soit scellé dans le ciel, avant qu’il s’en aille, et qu’il ne soit plus. Nous savons, Seigneur, qu’aucune parole ne t’est impossible, et que, situ veux le relever, et, le faire demeurer plus long-temps avec nous, tu le peux, même dans l’état où il se trouve. Cependant, puisque, selon toute apparence, le temps de son départ approche, nous te supplions de le disposer et de le préparer tellement à la mort, qu’après son départ de cette vie, en paix et dans ta grâce, son ame soit reçue dans ton royaume éternel; par les mérites et la médiation de Jésus-Christ, ton Fils unique, notre Seigneur et Sauveur. Amen.

¶ Prière pour recommander un Malade qui est sur le point de mourir.

DIEU tout-puissant, avec qui vivent les esprits des justes qui sont parvenus à la perfection, après être délivrés de leur prison terrestre; nous remettons humblement l’ame de ton serviteur, notre cher frère, entre tes mains comme entre les mains d’un fidèle Créateur, et d’un très-miséricordieux Sauveur, te suppliant très-humblement qu’elle soit précieuse à tes yeux. Nous te supplions de la laver dans le sang de cet Agneau sans tache qui a été immolé pour ôter les péchés du monde; afin qu’étant purifiée des souillures qu’elle peut avoir contractées, au milieu de ce monde méchant et misérable, par les convoitises de la chair, ou par les ruses de Satan, elle puisse comparaître pure et sans tache devant toi. Enseigne-nous aussi, à nous qui survivons, à voir dans ce spectacle de notre mortalité, et dans tous les autres que nous avons, tous les jours, devant les yeux, combien notre condition est fragile et incertaine; et à tellement compter nos jours, que nous en puissions avoir, pendant que nous sommes dans ce monde, un cœur rempli de cette sainte et céleste sagesse, qui peut nous conduire enfin à la vie éternelle; par les mérites de Jésus-Christ, ton Fils unique, notre Seigneur. Amen.

¶ Prière pour les Personnes tourmentées dans leur esprit ou dans leur conscience.

O  SEIGNEUR souverainement heureux, Père des miséricordes, et Dieu de toute consolation; nous te supplions de jeter un regard de compassion et de miséricorde sur ton serviteur affligé. Tu donnes contre lui des arrêts d’amertume, et tu lui fais recevoir la peine de ses iniquités passées: ta colère s’est jetée sur lui, et son ame est rassasiée de maux. Mais, ô Dieu très-miséricordieux, qui as écrit ta sainte Parole pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation que les Ecritures nous donnent, nous concevions de l’espérance; fais-lui la grâce de se bien connaître, et de bien comprendre tes menaces et tes promesses; afin qu’il n’abandonne pas la confiance qu’il a en toi, et qu’il ne la mette jamais qu’en toi. Fortifie-le contre toutes ses tentations, et guéris toutes ses infirmités. Ne romps pas tout-à-fait le roseau froissé, et n’éteins pas le lumignon qui fume encore. Ne resserre pas tes compassions par ton courroux; mais fais-lui entendre la joie et la consolation; et que les os que tu as brisés, se réjouis sent. Garde-le de la crainte qu’il n de l’ennemi, fais lever sur lui la lumière de ta face, et lui donne la paix; par les mérites et la médiation de Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.

  

¶ Prière qui peut se dire pour tous ceux qui sont présenta à la visite.

O DIEU, dont les jours ne finiront jamais, et dont les compassions ne se peuvent compter; rappelle sans cesse à notre souvenir, nous t’en supplions, la brièveté et l’incertitude de la vie humaine, et fais que ton Saint-Esprit nous conduise à travers cette vallée de misère, dans la sainteté et dans la droiture, tous les jours de notre vie; afin qu’après avoir servi à tes desseins en notre temps, nous soyons re cueillis avec nos pères, ayant l’engagement d’une bonne con science; dans la communion de l’Eglise catholique; dans la confiance d’une foi certaine; dans la consolation d’une espérance raisonnable, religieuse et sainte; en grâce avec toi, ô notre Dieu, et en charité parfaite avec le monde. Nous te demandons toutes ces grâces par Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.

¶ Prière qu’on peut dire dans le cas d’une surprise subite et d’un danger immédiat.

O PÈRE bienfaisant, nous venons implorer ta compassion en faveur de ton serviteur, couché ici et frappé subite ment de ta main. Si c’est ta volonté, conserve-lui la vie, afin qu’il puisse se repentir: mais si tu en as autrement or donné, que ta compassion supplée au manque du temps qui lui est nécessaire pour préparer sa lampe. Fais naître en lui ce regret d’avoir péché, et cet amour fervent pour toi, qui puisse accomplir en peu de temps l’ouvrage de plusieurs jours: qu’au milieu des louanges que tes saints et tes anges chanteront à l’honneur de ta miséricorde, aux siècles des siècles, ce soit à ton inexprimable gloire d’avoir racheté de la mort éternelle l’ame de ton serviteur ici présent, et de l’avoir fait participant de l’immortalité qui nous est acquise par Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.

¶ Action de Grâces pour le commencement d’une convalescence.

GRAND Dieu tout-puissant, qui fais descendre jusqu’au sépulcre, et qui en fais remonter; nous bénissons ton admirable bonté, de ce qu’elle a changé notre tristesse en joie, et notre deuil en allégresse, en rendant à notre frère ici présent de sa première santé. Béni soit ton Nom, de ce que, loin de l’abandonner dans sa maladie, tu l’as visité d’en haut par tes consolations, que tu l’as disposé à la patience, à la soumission à ta volonté, et enfin que tu l’as soulagé à propos. Accomplis, nous t’en supplions, ta miséricorde envers lui, et bénis les moyens dont on fera usage pour sa guérison, afin qu’étant rendu à la santé du corps, à la vigueur et à la joie de l’esprit, il puisse se rendre à ta maison, pour t’y offrir son oblation avec grande allégresse, et pour y bénir ton saint Nom pour toutes tes bontés envers lui; par Jésus Christ, notre Sauveur, à qui, avec toi et avec le Saint-Esprit, soient tout honneur et toute gloire, aux siècles des siècles. Amen.

  


COMMUNION DES MALADES.


¶ Comme tous les nommes mortels sont sujets à plusieurs périls, maladies et infirmités soudaines; et que le moment de leur départ de cette vie est toujours incertain; afin qu’ils soient toujours disposés à mourir, quand il plaira à Dieu tout-puissant de les appeler, les Ministres exhorteront diligemment leurs paroissiens, de temps eu temps (et principalement en temps de peste, ou d’autres maladies contagieuses), à recevoir souvent la Sainte Communion du Corps et du Sang de Christ, notre Sauveur, lors. qu’elle sera administrée publiquement dans l’Eglise; afin que, par ce moyen, ils n’aient point sujet d’être travaillés d’inquiétude, en cas de maladie soudaine, pour n’avoir pas reçu cette consolation. Mais si le Malade ne peut venir à l’Eglise, et qu’il désire néanmoins communier dans sa maison, il le fera savoir, à temps, au Ministre; et il lui fera savoir aussi combien de personnes se disposent à communier avec lui (dont le nombre doit être de deux pour le moins); et toutes les choses nécessaires étant préparées, le Ministre y célébrera la Sainte Cène, commençant par la Collecte, l’Epître et l’Evangile qui suivent:

La Collecte.

DIEU éternel et tout-puissant, Créateur du genre hu main, qui châties ceux que tu aimes, et qui frappes de tes verges tous ceux que tu reçois; nous te supplions d’avoir pitié de ton serviteur ici présent, que tu as visité, et dé lui faire la grâce de supporter patiemment sa maladie, et de recouvrer la santé du corps, si c’est ta bonne volonté. Et lorsqu’il te plaira de séparer son ame de son corps, fais qu’elle comparaisse devant toi sans tache; par Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.

L’Epître. Héb. xii. 5.

MON enfant, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds point courage, lorsqu’il te reprend. Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il frappe de ses verges tous ceux qu’il reconnaît pour ses enfants.

L’Evangile. St. Jean v. 24.

EN vérité, en vérité je vous dis que celui qui écoute ma Parole, et qui croit â celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle; et il ne sera point sujet à la condamnation, mais il est passé de la mort à la vie.

¶ Après quoi le Ministre continuera, selon le Formulaire prescrit pour la Sainte Cène, commençant à ces paroles: Vous qui êtes touchés, etc.

¶  Quand on viendra à la distribution du saint Sacrement, le Ministre le recevra le premier: et après, il l'administrera à ceux qui se seront pré parés pour communier avec le Malade, et, eu dernier lieu, au Malade même.

¶ Mais si quelqu’un, à cause de l'extrémité de sa maladie, ou pour n’en avoir pas averti le Ministre à temps, nu faute de compagnie pour commis. nier avec lui, ou pour quelque autre juste empêchement, ne reçoit point le Sacrement du corps et du Sang de Jésus-Christ, alors le Ministre instruira le Malade, et lui fera entendre que, s’il se repent vraiment de ses péchés, et que s’il croit fermement que Jésus-Christ s souffert la mort sur la croix pour lui, et a répandu -son sang pour sa rédemption, rappelant sérieusement à sa mémoire les bienfaits qu’il en a reçus, et, lui en rendant grâces de tout son cœur, il mange et boit profitablement le Corps et le Sang de Christ, notre Sauveur, au bien de sou ame, quoiqu’il ne reçoive pas le Sacrement de sa bouche.

¶ Quand le Malade est visité, et qu’il reçoit la Sainte Cène eu même temps, le Ministre, pour abréger, achèvera le Formulaire de la visite, au psaume, et passera de suite à la Communion.

¶ Eu temps de maladies contagieuses, quand personne de la Paroisse, ni des voisins, u’ose approcher du Malade, pour communier avec lui, de peur de la contagion, le Ministre, à la demande spéciale du Malade, pourra communier seul avec lui.

 

 

Retournez à Livre des Prières Publiques (1789)

Return to the 1789 Book of Common Prayer in French

Web author: Charles Wohlers U. S. EnglandScotlandIrelandWalesCanadaWorld