The Book of Common Prayer
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    Le Livre de Prières Publiques
The 1789 Book of Common Prayer in French

 
 

ORDRE POUR

LA  SÉPULTURE  DES  MORTS.


¶ Il faut remarquer ici, que l’Office suivant ne se dit pas pour les adulte. qui n’ont point été baptisés; ni pour ceux qui meurent excommuniés; ni pour ceux qui se sont détruite.

¶ Le Ministre, rencontrant le corps, à l’entrée du Cimetière, et le précédant, dira ou chantera, en allant, ou à l’Eglise, ou vers la fosse:

JE suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur: celui qui Croit en moi, vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi, ne mourra point pour toujours. St. Jean xi. 25, 26.

JE sais que mon Rédempteur est vivant, et qu’il demeurera le dernier sur la terre; et qu’après que ma peau aura été détruite, je verrai Dieu de ma chair: je le verrai moi-même, et mes yeux le verront, et non un autre. Job xix. 25, 26, 27.

NOUS n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter. L’Eternel l’avait donné, l’Eternel l’a ôté, que le Nom de l’Eternel soit béni! 1 Tim. vi. 7. Job i. 21.

¶ Quand on sera entré dans l’Eglise, on lira ou chantera l’Antienne suivante, tirée du Psaume xxxix et du xc:

ETERNEL, donne-moi à connaître ma fin, et quelle est la mesure de mes jours; que je sache de combien petite durée je suis.
    Voilà, tu as réduit mes jours à la mesure de quatre doigts; et le temps de ma vie est devant toi comme un rien: certainement tout homme qui subsiste n’est que vanité.
    Certainement l’homme se promène parmi ce qui n’a que de l’apparence. Certainement il se tourmente en vain; on amasse des biens, et on ne sait qui les recueillera.
    Et maintenant, qu’ai-je attendu, Seigneur? mon attente est à toi.
    Délivre-moi de toutes mes transgressions, et ne m’expose pas à l’opprobre de l’homme insensé.

Aussitôt que tu reprends quelqu’un, et que tu le châties à cause de son péché, tu consumes, comme la teigne, son excellence. Certainement tout homme est vanité.
    Eternel, écoute ma requête; prête l’oreille à mon cri, et ne sois point sourd à mes larmes; car je suis voyageur devant toi, et étranger, comme tous mes pères.
    Détourne-toi de moi, afin que je reprenne mes forces, avant que je m’en aille, et que je ne sois plus.
    Seigneur, tu nous as été une retraite d’âge en âge.
    Avant que les montagnes fussent nées, et que tu eusses formé la terre, la terre habitable, d’éternité jusqu’en éternité, tu es et tu seras le Dieu fort.
    Tu réduis l’homme mortel en poussière; et tu dis: Fils des hommes, retournez en terre.
    Car mille ans devant tes yeux sont comme le jour d’hier, qui est passé, et comme une veille dans la nuit.
    Tu les emportes, comme par une ravine d’eau; ils sont comme un songe; ils sont, le matin, comme une herbe qui se change;
    Laquelle fleurit, le matin, et elle se fane; le soir, on la coupe, et elle sèche.
    Car nous sommes consumés par ta colère, et nous sommes troublés par l’ardeur de ton corroux.
    Tu as mis devant toi nos iniquités, et devant la clarté de ta face, nos fautes cachées.
    Car tous nos jours s’en vont par ta grande colère, et nous consumons nos années comme une pensée.
    Les jours de nos années reviennent à soixante-dix; et s’il y en a de vigoureux, à quatre-vingts ans; et le plus beau de ces jours n’est que travail et que tourment; il est retranché, et nous nous envolons.
    Enseigne-nous à tellement compter nos jours, que nous en puissions avoir un cœur sage.
    Gloire soit au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit; Comme elle était au commencement, comme elle est maintenant, et comme elle sera éternellement. Amen.

 
 

¶ Puis suivra la Leçon, tirée du Chapitre quinzième de la première Epitre de Saint Paul aux Corinthiens.

1 Cor. xv. 20.

MAINTENANT Christ est ressuscité, et il est devenu les prémices de ceux qui sont morts. Car, puisque la mort est venue par un homme, la résurrection des morts est aussi venue par un homme. Car, comme tous meurent par Adam, de même tous revivront par Christ. Mais chacun en son propre, rang; Christ est les prémices; en suite ceux qui lui appartiennent ressusciteront, à son avènement. Après cela, viendra la fin, quand il aura re mis le royaume à Dieu le Père, et qu’il aura détruit tout empire, toute domination et toute puissance; car il doit régner, jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. L’ennemi qui sera détruit le dernier, c’est la mort. Car Dieu a mis toutes choses sous ses pieds; or, quand il est dit que toutes choses lui sont assujéties, il est évident que celui qui lui a assujéti toutes choses est excepté. Et quand toutes choses lui auront été assujéties, alors aussi le Fils même sera assujéti à celui qui lui a assujéti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si absolument les morts ne ressuscitent point ? pourquoi aussi sont-ils baptisés pour les morts ? pourquoi nous-mêmes sommes-nous, à toute heure, en péril ? Je suis, tous les jours, exposé à la mort, je vous le proteste par le sujet que j’ai de me glorifier de vous en Jésus-Christ, notre Seigneur. Si j’ai combattu contre les bêtes, à Ephèse, dans des vues humaines, quel avantage m’en revient-il, si les morts ne ressuscitent point ? mangeons et buvons; car, demain, nous mourrons. Ne vous abusez point, les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. Réveillez-vous, pour vivre justement, et ne péchez point; car il y en a parmi vous, qui sont sans connaissance de Dieu; je vous le dis à votre honte. Mais quelqu’un dira: Comment ressusciteront les morts, et avec quels corps viendront-ils ?  Insensé ! ce que tu sèmes ne prend point vie, s’il ne meurt auparavant. Et à l’égard de ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le même corps qui doit naître, mais le simple grain, comme il se rencontre, soit de blé, soit de quelque autre semence. Mais Dieu lui donne le corps comme il lui plaît, et à chaque semence le corps qui. lui est propre. Toute sorte de chair n’est pas la même chair; niais autre est la chair des hommes, et autre la chair des bêtes; autre celle des poissons, et autre celle des oiseaux. Il y a aussi des corps célestes, et des corps terrestres; mais autre est l’éclat des corps célestes, et autre celui des terrestres. Autre est l’éclat du soleil, autre l’éclat de la lune, et autre l’éclat des étoiles; car l’éclat d’une étoile est différent de l’éclat d’une autre étoile. Il en sera aussi de même, à la résurrection des morts: Le corps est semé corruptible, il ressuscitera incorruptible; il est semé méprisable, il ressuscitera glorieux; il est semé infirme, il ressuscitera plein de force; il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel. Il y a un corps animal, et il y a un corps spirituel, suivant qu’il est écrit: Le premier homme, Adam, a été fait avec une ame vivante, mais le dernier Adam est un esprit vivifiant. Mais ce qui est spirituel, n’est pas le premier; c’est ce qui est animal; et ce qui est spirituel vient après. Le premier homme, étant de la terre, est terrestre; et le second homme, qui est le Seigneur, est du ciel. Tel qu’est celui qui est terrestre, tels sont aussi les terrestres; et tel qu’est le céleste, tels seront aussi les célestes. Et comme nous avons porté l’image de celui qui est terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste. Voici donc ce que je dis, mes frères: C’est que la chair et le sang ne peuvent posséder le royaume de Dieu, et que la corruption ne possèdera point l’incorruptibilité. Voici un mystère que je vous dis : C’est que nous ne serons pas tous morts, mais nous serons tous changés, en un moment, en un clin d’œil, au son de la dernière trompette; car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles; et nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible soit revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu de l’immortalité. Et quand ce corps corruptible. aura été revêtu de l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura été revêtu de l’immortalité, alors cette parole de l’Ecriture sera accomplie: La mort est engloutie pour toujours. O mort! où est ton aiguillon? O sépulcre! où est ta victoire? Or, l’aiguillon de la mort, c’est le péché; et la puissance du péché, c’est la Loi. Mais grâces à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi, mes fières bien-aimés, soyez formes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur; sachant que votre travail ne sera pas vain auprès du Seigneur.

 
 

¶ Quand on est auprès de la fosse. pendant que l’on prépare le corps pour le déposer en terre, on dira ou chantera:

L‘HOMME né de femme est d’une vie courte, et plein d’ennui. Il soi-t comme une fleur, puis il est coupé; il s’enfuit comme une ombre, et il ne s’arrête point.
   Au milieu de la vie, nous sommes dans la moi-t: à qui demanderons-nous du secours si ce n’est à toi, Seigneur, qui t’es courroucé justement, à cause de nos péchés ?
   Néanmoins, ô Seigneur Dieu très-saint, ô Seigneur très-puissant, ô saint et très-miséricordieux Sauveur, ne nous livre point aux douleurs amères de la mort éternelle.
   Tu connais, Seigneur, les secrets de nos cœurs: ne ferme point les oreilles de ta miséricorde à nos prières, mais épargne-nous, Seigneur très-saint, ô Dieu très-puissant, ô saint et miséricordieux Sauveur;toi, qui es le Juge éternel et très-juste, ne permets point qu’à notre dernière heure, nous soyons séparés de toi, quelque douleur de mort que nous endurions.

¶ Alors quelqu’un de ceux qui sont 15 présents, jetant de la terre sur le corps, le Ministre dira:

PUISQU’IL a plu à Dieu tout-puissant, dans sa sage providence, de retirer de ce monde l’ame de feu notre frère, nous commettons son corps au sépulcre, la terre à la terre, les cendres aux cendres, la poussière à la poussière, attendant la résurrection universelle, au dernier jour, et la vie du monde à venir, par Jésus-Christ, notre Seigneur, au second avènement duquel, lorsqu’il paraîtra, avec une majes té glorieuse, pour juger le monde, la terre et la mer rendront les morts qui y seront; et les corps corruptibles de ceux qui sont morts en lui, seront changés, pour être rendus conformes à son corps glorieux, selon cette puissante efficace par laquelle il peut s’assujétir toutes choses.

¶ Puis sera dit ou chanté:

J'ENTENDIS une voix du ciel, qui me disait :  Ecris :  Heureux sont, dès à présent, les morts qui meurent au Seigneur !  Oui, dit l’Esprit, car ils se reposent de leurs travaux. Apoc. xiv. 13.

¶ Alors le Ministre dira l'Oraison Dominicale:

NOTRE Père qui es aux cieux, Ton Nom soit sanctifié; Ton Règne vienne; Ta Volonté soit faite sur la terre, comme au ciel; Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; Pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous par donnons à ceux qui nous ont offensés; Et ne nous abandonne point à la tentation, mais délivre-nous du malin. Amen. 

¶ Puis le Ministre dira une de ces Prières, ou les deux, à sa discrétion:

DIEU tout-puissant, avec qui vivent les esprits de ceux qui meurent au Seigneur, et avec qui les ames des fidèles, après qu’elles sont délivrées du fardeau de la chair, sont dans la joie et la félicité; nous te rendons grâces, de tout notre cœur, pour les bons exemples de tous ceux de tes serviteurs, qui, ayant achevé leur course dans la foi, se reposent maintenant de leurs travaux. Et nous te supplions que nous, avec tous ceux qui sont morts dans la vraie foi en ton saint Nom, puissions obtenir la félicité et la béatitude parfaite de nos corps et de nos ames, dans ta gloire éternelle;  par Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.

O DIEU miséricordieux, Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui est la résurrection et la vie, en qui quiconque croit, vivra, quand même il serait mort; et en qui quiconque vit et croit, ne mourra point pour toujours; qui aussi nous a enseigné, par son apôtre St. Paul, à ne pas nous affliger pour ceux qui meurent en lui, comme font les hommes qui n’ont point d’espérance; nous te supplions humble ment, ô Père, de nous ressusciter de la mort du péché à la vie de la justice; afin que, quand nous soi-tirons de ce monde, nous nous reposions en lui, et qu’à la résurrection universelle, au dernier jour, nous te soyons agréables, et que nous recevions cette bénédiction que ton Fils bien aimé adressera alors à tous ceux qui t’aiment et qui te craignent, disant: Venez, vous qui êtes les enfants bénis de mon Père, possédez en héritage le royaume qui vous a été préparé dès la création du monde. Exauce-nous, ô Père miséricordieux, par Jésus-Christ, notre Médiateur et Rédempteur. Amen.

LA grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, et l’amour de Dieu, et la communication du Saint-Esprit, soient avec nous tous éternellement. Amen.

 
 

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