The Book of Common Prayer
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    Le Livre du Prières Publiques (1662)
The 1662 Book of Common Prayer in French

 

LA FORME ET LA MANIÈRE

D’ORDONNER LES PRÊTRES.


Le jour fixé par l’Évêque étant arrivé, à la conclusion des Prières du Matin, il y aura un Sermon ou une Exhortation qui montrera quels sont les Devoirs et la Charge de ceux qui sont être reçus Prêtres, combien cet Ordre est nécessaire dans l’Église de Christ, et aussi, combien le peuple doit avoir en estime ceux qui en exercent les Fonctions.

D’abord l’Archidiacre, ou, en son absence, un autre désigné à sa place, présentera à l’Evêque, (assis sur son siége auprès de la sainte Table) tous ceux qui recevront ce jour-là l’Ordre de la Prêtrise (chacun d’eux étant décemment vêtu), et dira:

RÉVÉREND Père en Dieu, je vous présente ces personnes que voici, pour être admises à l’Ordre de la Prêtrise.

L’Évêque.

REGARDEZ bien à ce que les personnes que vous nous présentez, soient aptes et propres par leur savoir, et par leur vie de piété, à exercer convenablement leur Ministère, à l’honneur de Dieu, et pour l’édification de son Église.

L’Archidiacre répondra:

J’AI fait des enquêtes à leur sujet, et je les ai aussi examinées, et je les estime telles.

Alors l’Évêque dira au Peuple:

MES amis, voici ceux que nous nous proposons, Dieu voulant, de recevoir aujourd’hui à la sainte Charge de la Prêtrise: Car, après les avoir dûment examinés, nous trouvons que rien ne s’y oppose, mais qu’ils sont légitimement appelés à leur Fonction et à leur Ministère, et qu’ils sont pour cela les personnes qu’il faut. Mais pourtant, s’il y a quelqu’un d’entre vous qui connaisse quelque Empêchement, ou quelque Crime notable, à raison desquels quelqu’un d’eux ne doive point être reçu dans ce saint Ministère, qu’au Nom de Dieu il s’avance, et qu’il montre quel est ce Crime ou cet Empêchement.

Et si quelque Crime ou quelque Empêchement grave est mis en avant, l'Évêque surseoira à l' Ordination de la personne inculpée, jusqu’à ce qu’elle se soit justifiée de ce Crime.

Puis l’Évéque (après avoir recommandé aux Prières de l’Assemblée ceux qui auront été jugés dignes de recevoir l’Ordination) chantera ou récitera le Litanie, ainsi que les Prières, conjointement avec le Clergé et le Peuple présent, comme il est prescrit es-devant dans le Forme de l’Ordination des Diacres; excepté seulement que, dans le Suffrage particulier qui y est ajouté, le mot [Diacres] sera omis, et celui de [Prêtres] lui sera substitué.

Puis on chantera ou l’on récitera le Service pour la Communion, avec la Collecte, l'Épître, et l’Évangile, comme suit.
 

 

LA COLLECTE.

DIEU tout-puissant, Dispensateur de tous les biens, qui, par ton Saint-Esprit, as établi divers Ordres de Ministres dans ton Église; Regarde, dans ta miséricorde, ceux-ci, tes serviteurs, maintenant appelés à la Charge de la Prêtrise; et remplis-les si bien de la vérité de ta Doctrine, et pare-les d’une telle intégrité de vie, que, tant par leur parole que par leur bon exemple, ils puissent te servir fidèlement dans cette Charge; à la gloire de ton Nom, et à l’édification de ton Église; par les mérites de notre Sauveur Jésus-Christ, qui vit et qui règne avec toi et le Saint-Esprit, aux siècles des siècles Amen.

L’ÉPÎTRE.  Éphés. iv. 7.

LA grâce est donnée à chacun de nous, selon la mesure du don de Christ. C’est pourquoi il est dit: Étant monté en haut, il a emmené captive une multitude de captifs, et il a distribué des dons aux hommes. Or, que signifie, Il est monté, si ce n’est que premièrement il était descendu dans les parties inférieures de la terre? Celui qui est descendu, est aussi celui qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses. Et c’est lui qui a donné à l’Église, les uns pour Apôtres, les autres pour Prophètes, d’autres pour Évangélistes, d’autres encore pour Pasteurs et Docteurs; pour le perfectionnement des Saints, pour l’œuvre du Ministère, pour l’édification du Corps de Christ; jusqu’à ce que nous nous rencontrions tous dans l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, dans l’état d’un homme parfait, dans la mesure de la pleine stature de Christ.

Après cela, on lira pour l’Évangile une portion du neuvième Chapitre de Saint Matthieu, comme suit.

St. Matt ix. 36.

JÉSUS voyant la multitude, il en fut ému de compassion, parce qu’ils étaient dispersés et errants, comme des brebis qui n’ont point de pasteur. Alors il dit à ses disciples: La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le Maître de la moisson qu’il envoi des ouvriers en sa moisson.

Ou bien ce qui suit, tiré du dixième Chapitre de Saint Jean.

St. Jean x. 1.

EN vérité, en vérité je vous dis, que celui qui n’entre point par la porte dans le bercail, mais qui y monte par un autre endroit, est un voleur et un larron. Mais celui qui entre par la porte est le Pasteur des brebis. C’est à celui-là que le portier ouvre, et les brebis entendent sa voix; et il appelle par leur nom ses, brebis, et les mène dehors. Et quand il a fait sortir ses propres brebis, il marche devant elles, et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Mais elles ne suivront point un étranger; au contraire, elles le fuiront, parce qu’elles ne connaissent point la voix des étrangers. Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent point ce qu’il leur disait. Jésus leur dit donc encore: En vérité, en vérité, je vous dis, que je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi, sont des voleurs et des larrons; niais les brebis ne les ont point écoutés. Je suis la porte: si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. Le voleur ne vient que pour dérober, pour tuer et pour détruire. Pour moi, je suis venu afin que mes brebis aient la vie, et qu’elles l’aient même en abondance. Je suis le bon Pasteur; le bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis. Mais celui qui est mercenaire, et qui n’est point Pasteur, à qui n’appartiennent point les brebis, voyant venir le loup, abandonne les brebis et s’enfuit, et le loup les ravit, et les disperse. Or, le mercenaire s’enfuit, parce qu’il est mercenaire, et qu’il ne se soucie point des brebis. Moi je suis le bon Pasteur; et je connais mes brebis, et mes brebis me connaissant. Comme le Père me connaît, moi aussi je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de ce bercail; et il faut que je las amène aussi; et elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau et un seul Pasteur.

Ensuite l’Évéque, étant assis sur son siége, Leur parlera ainsi qu’il suit.
 

 

VOUS avez entendu, mes Frères, tant dans votre examen particulier, que dans l’exhortation qui vient de vous être faite, et dans les saintes Leçons tirées de l’Evangile et des écrits des Apôtres, quelle est la dignité et la grande importance de cette Charge à laquelle vous êtes appelés. Et maintenant nous vous recommandons de nouveau, au Nom de notre Seigneur Jésus-Christ, que vous vous rappeliez à quelle hante Dignité, et à quelle importante Charge et Fonction vous êtes appelés; savoir, à être les Messagers, les Sentinelles, et les Dispensateurs du Seigneur; à enseigner et à exhorter, à paître et à entretenir la famille du Seigneur; à rechercher les brebis de Christ qui se trouvent dispersées au loin, et ses enfants qui sont au milieu de ce monde corrompu, afin que par Christ ils soient sauvés pour toujours.
    Ayez donc toujours gravé dans votre souvenir combien grand est le trésor confié à vos soins. Car ce sont les brebis de Christ, qu’il s’est acquises par sa mort, et pour lesquelles il a répandu son sang. L’Église et le Troupeau que vous devez servir, c’est son Épouse et son Corps. Et s’il arrive que cette Église, ou quelqu’un de ses membres, reçoive offense ou vienne à broncher à cause de votre négligence, vous connaissez l’énormité de la faute, ainsi que l’épouvantable châtiment qui en sera la conséquence. C’est pourquoi réfléchissez en vous-mêmes au but de votre Ministère à l’égard des enfants de Dieu, à l’égard de l’Épouse et du Corps de Christ; et veillez â ce que vous ne relâchiez jamais votre labeur, vos soins et votre diligence jusqu’à ce que vous ayez fait tout ce dont vous êtes capables, selon que vous y êtes indispensablement tenus, pour amener tous ceux qui sont ou qui seront confiés à vos soins, à une telle uniformité dans la foi et dans la connaissance de Dieu, et à un tel état de maturité et de pleine stature en Christ, qu’il ne soit pas laissé de place parmi vous, soit pour l’erreur en religion, soit pour le désordre dans la conduite.
    Or, puisque votre Charge est tout à la fois d’une si grande excellence et d’une si grande difficulté, vous comprenez avec combien de sollicitude et de zèle vous devez vous attacher, tant â vous montrer fidèles et reconnaissants envers le Seigneur, qui vous a élevés à une si haute Dignité, qu’à prendre garde que ni vous-mêmes ne veniez à broncher, ni ne soyez pour d’autres une occasion de chute. Toutefois, vous ne sauriez avoir de vous-mêmes une telle inclination et une telle volonté; car cette volonté et la capacité, c’est Dieu seul qui les donne: c’est pourquoi vous devez, puisque vous en avez besoin, lui demander instamment son Saint-Esprit. Et attendu que vous ne pouvez procurer l’accomplissement d'une œuvre aussi importante que celle qui concerne le salut de l’homme, par d’autres moyens que par des enseignements et des exhortations puisées dans les Saintes Écritures, et par une vie qui y soit conforme; considérez combien vous devez être diligents à lire et à apprendre les Écritures, et à former vos propres mœurs, ainsi que celles de ceux qui vous appartiennent spécialement, selon la règle de ces mêmes Écritures: et pour la même raison, combien il importe que vous abandonniez et mettiez de côte (autant que vous le pourrez) tous soucis et toutes préoccupations mondaines.
    Nous avons lieu d’espérer que vous avez bien pesé et considéré ces choses en vous-mêmes il y a dejà longtemps; et que vous avez franchement résolu, par la grâce de Dieu, de vous consacrer entièrement à cette Charge, à laquelle il a plu à Dieu de vous appeler: de sorte que, autant qu’il sera en vous, vous vous attacherez pleinement à cet unique objet, et vous dirigerez de ce côté tous vos soins et toutes vos études; et que vous prierez continuellement Dieu le Père, par la Médiation de notre unique Sauveur Jésus-Christ, de vous accorder l’assistance céleste du Saint-Esprit; afin que, par la lecture et la méditation journalière des Écritures, vous puissiez progresser vers la perfection et vous fortifier dans votre Ministère; et que vous vous efforciez de telle sorte, de jour en jour, à vous sanctifier vous et les vôtres, et à façonner votre conduite d’après la Règle et la Doctrine de Christ, que vous puissiez être des exemples salutaires et des modèles de piété pour le peuple, afin qu’il les imite.
    Et maintenant, afin que ce Troupeau de Christ, ici assemblé, puisse aussi connaître vos sentiments et vos résolutions en ces matières; et afin que ce que vous promettrez ici vous engage d’autant plus à vous acquitter de vos devoirs, vous répondrez ouvertement aux questions que nous allons vous adresser, au Nom de Dieu et de son Église, sur ces mêmes points.
 

 
PENSEZ-VOUS en votre cœur, que vous êtes véritablement appelés, selon la volonté de notre Seigneur Jésus-Christ, et la règle de cette Église d’Angleterre à l’Ordre et au Ministère de la Prêtrise?
    Réponse. Je l’estime ainsi.

L’Évêque.

ÊTES-VOUS convaincus que les Saintes Écritures contiennent suffisamment toute la Doctrine nécessairement requise pour le salut éternel pas la foi en Jésus-Christ let avez-vous résolu de tirer de ces Écritures l’instruction du peuple confié à vos soins, et de ne rien enseigner, comme nécessairement requis pour le salut éternel, que ce que vous saurez pouvoir s’établir et se prouver par l’Écriture?
    Réponse. Telle est ma conviction, et c’est là ce que j’ai résolu par la grâce de Dieu.

L’Évêque.

APPORTEREZ-VOUS donc fidèlement tous vos soins â dispenser toujours la Doctrine et les Sacrements, ainsi que la Discipline de Christ, de la manière que le Seigneur l’a ordonné, et selon que cette Église et ce Royaume les ont reçus, conformément aux commandements de Dieu; de sorte que vous appreniez au peuple confié à votre Conduite et à vos Soins, à les garder et à les observer en toute diligence?
    Réponse. Je le ferai, avec l’aide du Seigneur.

L’Évêque.

SEREZ-VOUS prêts, en toute fidélité, à rejeter et à écarter soigneusement toutes doctrines fausses et étrangères, contraires à la Parole de Dieu; et à faire, tant en public qu’en particulier, des admonitions et des exhortations, aussi bien aux malades qu’à ceux qui sont en santé, dans le circuit de vos Cures, selon que la nécessité le requerra, et que l’occasion en sera offerte?
    Réponse. Je serai prêt pour cela, le Seigneur m’étant en aide.

L’Évêque.

VAQUEREZ-VOUS avec soin à la Prière, et â la lecture des Saintes Écritures, ainsi qu’aux études qui en facilitent l’intelligence, renonçant à celles qui appartiennent au monde et à la chair?
    Réponse. Je m’efforcerai de le faire, le Seigneur m’étant en aide.

L’Évêque.

VOUS efforcerez-vous de vous former et de vous façonner vous-mêmes, ainsi que vos familles, d’après la Doctrine de Christ; et de vous rendre, tant vous que les vôtres, autant qu’il dépendra de vous, des exemples et des modèles salutaires pour le troupeau de Christ?
    Réponse. Je m’y appliquerai, le Seigneur m’étant en aide.
 

 
 L’Évêque.

MAINTIENDREZ-VOUS et encouragerez-vous, autant que vous le pourrez, la tranquillité, la paix et la charité entre tous les Chrétiens, et particulièrement parmi ceux qui sont ou qui seront confiés à vos soins?
    Réponse. Je le ferai, le Seigneur m’étant en aide.

L’Évêque.

OBÉIREZ-VOUS respectueusement à votre Ordinaire, et aux autres principaux Ministres, à qui est confié le soin de vous conduire, suivant avec joie et de bon coeur leurs conseils salutaires, et vous soumettant à leurs pieux jugements?
    Réponse. Je le ferai, le Seigneur m’étant en aide.

Alors l’Évêque, se tenant debout, dira:

QUE le Dieu tout-puissant, qui vous a donné la volonté de faire toutes ces choses, Veuille aussi vous accorder la force et le pouvoir de les accomplir, afin qu’il perfectionne son œuvre, qu’il a commencée en vous par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

Après cela, l’Assemblée sera invitée à faire en secret, dans ses Prières, ses humbles supplications à Dieu pour toutes ces choses: à cet effet, on gardera le silence pour un peu de temps.

Après quoi (ceux qui doivent être ordonnés Prêtres étant tous agenouillés) le Veni, Creator Spiritus, sera chanté ou récité par l’Évêque; l’Évêque commençant, et les Prêtres, ainsi que les autres personnes présentes, répondent alternativement, comme suit.

VIENS, Esprit-Saint, viens inspirer nos âmes;
Viens les remplir de tes célestes flammes:
Esprit Divin, qui des tiens oins les cœurs,
Répands en nous tes Dons consolateurs.

Du vrai bonheur source vive, infinie,
Foyer d’amour, de lumière et de vie,
Par tes splendeurs viens dessiller nos yeux,
Et nous guider vers le séjour des cieux.

Viens soulager, réjouir, par tes grâces,
Nos cœurs troublés à la voix des menaces;
Rends-nous la paix, tiens loin nos ennemis:
Conduit par toi, quels maux craint un pays?

O toi, l’Esprit et du Fils et du Père,
Viens dans nos cœurs répandre ta lumière,
Et nous donner des Trois en Un seul Dieu
La connaissance et l’amour en tout lieu;

Pour qu’à jamais, avec le chœur des anges,
Nous redisions, en chantant tes louanges:
Gloire, honneur, force au Dieu qui nous chérit,
Au Père, au Fils, ainsi qu’au Saint-Esprit.
 

 
Ou bien ceci:

ESPRIT Divin, Dieu de paix, Dieu d’amour,
Qui, procédant et du Fils et du Père,
Règnes comme eux dans l’éternel séjour,
Du haut des cieux viens visiter la terre.

Viens parmi nous, viens ranimer nos cœurs,
Viens les remplir de tes plus vives flammes,
Pour qu’embrasés des plus saintes ardeurs,
Nous sentions Dieu régner seul en nos âmes.

N’es-tu pas, toi, le vrai Consolateur,
Dans les revers, les chagrins, la souffrance?
Du don gratuit du Souverain Seigneur,
Non, rien ne peut exprimer l’excellence.

Des saintes joies, et de tous biens parfaits
Toujours tu fus la source intarissable:
Rien de si doux que tes divins attraits,
Car tout en eux est beau, pur, délectable.

Qu’ils sont nombreux tes dons consolateurs!
Par eux l’Église est ferme, inébranlable;
Par eux ton doigt vient tracer dans les cœurs,
Du Dieu vivant la Loi sainte, immuable.

C’est encor toi qui nous rends éloquents,
Et qui, toujours fidèle à ta promesse,
Donnes aux tiens, dans leurs faibles accents,
De louer Dieu, de l’exalter sans cesse.

Esprit Divin, illumine nos cœurs;
Embrase-les de tes plus vives flammes,
D’un zèle ardent, des plus saintes ferveurs,
Pour qu’à Dieu seul se consacrent nos âmes.

Fais qu’en ces coeurs, dont tu sais les délais,
Succède enfin la force â la faiblesse,
Pour que sur nous ne prévalent jamais
Satan, la chair, le monde et son ivresse.

Bien loin de nous chasse nos ennemis;
Fais-nous jouir, tout petits que nous sommes,
Des plus grands biens que le ciel ait promis—
La Paix en Dieu, la Paix avec les hommes.

Fais par ta grâce, Esprit Saint et Divin,
Qu’en combattant sous l’ombre de tes ailes,
Nous échappions aux pièges du malin,
Et qu’à jamais nous te restions fidèles.

Ah! dès ce jour, nous t’en prions, Seigneur,
Répands sur nous des grâces si fécondes,
Qu’enfin tu sois notre Consolateur,
Dans ce grand jour où finiront les mondes.

Viens effacer tous sentiments amers,
Et mettre un terme aux passions de la haine;
Viens établir sur la terre et les mers,
Les paix, l’amour, la charité chrétienne.

De l’Éternel, du Père tout-puissant,
Du Dieu très-haut, donne-nous connaissance,
Afin qu’un jour de son Fils triomphant,
Nous puissions voir la gloire et la puissance;

Et qu’à jamais, de tes faveurs épris,
Nous t’adorions, par la Foi que tu donnes,
Comme l’Esprit et du Père et du Fils,
Un seul vrai Dieu, connu sous Trois Personnes.

Au Père, au Fils, ainsi qu’à l’Esprit-Saint,
Tous Trois en tout égaux dans leur essence,
Qui ne font qu’Un, dont le règne est sans fin,
Soient à jamais gloire, honneur et puissance.

Du Rédempteur, seul espoir des mortels,
Nous implorons la faveur efficace,
Pour qu’ici-bas, jusqu’aux temps éternels,
Il donne aux siens cet Esprit de sa grâce.

Amen.

 
 
 ¶ Cela fait, l’Évêque priera de la manière suivante, et dira:

Prions.

DIEU tout-puissant et Père céleste, qui, par effet de ton amour infini et de ta bonté envers nous, nous as donné Jésus-Christ, ton Fils unique et bien-aimé, pour qu’il fût notre Rédempteur et l’Auteur de la vie éternelle; lequel, après avoir parfaitement accompli notre rédemption par sa mort, et après être monté au ciel, a répandu par tout le monde ses Apôtres ses Prophètes, ses Évangélistes, ses Docteurs et ses Pasteurs; par les travaux et le ministère desquels il a rassemblé un grand troupeau dans toutes les parties du monde, pour annoncer l’éternelle louange de ton saint Nom: Pour ces immenses bienfaits de ta bonté éternelle, et parce que tu as daigné appeler tes serviteurs ici présents â cette même Charge et à ce Ministère établi pour le salut du genre humain, nous te rendons grâces du fond de nos cœurs, nous ta louons et nous t’adorons; et nous te supplions humblement, par le même Fils de ton amour, de nous accorder, ainsi qu’à tous ceux qui, soit ici, soit ailleurs, invoquent ton saint Nom, de pouvoir continuellement nous montrer reconnaissants envers toi pour ces bienfaits et pour toutes tes autres faveurs, et de pouvoir croître et progresser chaque jour dans la connaissance, ainsi que dans la foi, de toi et de ton Fils, par le Saint-Esprit; de sorte que, tant par ceux-ci, tes Ministres, que par ceux sur lesquels ils seront établis tes Dispensateurs, ton saint Nom soit â jamais glorifié, et ton bienheureux royaume augmenté; par le même Jésus-Christ ton Fils, notre Seigneur, qui vit et qui règne avec toi, dans l’unité du même Saint-Esprit, aux siècles des siècles. Amen.

Cette Prière étant finie, l'Évêque et les Prêtres présents poseront leurs mains sur la tête de chacun en particulier de ceux qui reçoivent l’Ordre de la Prêtrise; ces Derniers se tenant humblement à genoux, et l’Évêque disant:

REÇOIS le Saint-Esprit pour remplir dans l’Église de Dieu la Charge et l’Œuvre d’un Prêtre qui te sont maintenant confiées par l’imposition de nos mains. A quiconque tu pardonneras les péchés, ils seront pardonnés; et à quiconque tu les retiendras, ils seront retenus. Et sois un fidèle Dispensateur de la Parole de Dieu, et de ses saints Sacrements; Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Puis l’Évêque leur donnera à chacun, encore agenouillés, la Bible dans la main, en disant:

REÇOIS l’Autorité de prêcher la Parole de Dieu, et d’administrer les saints Sacrements, dans l’Église où tu seras légitimement établi à cet effet.
 

 

Cela étant fait, on chantera ou l’on récitera le Symbole de Nicée. Et après cela, l’Évêque poursuivra le Service de la Communion, a laquelle tons ceux qui auront reçu les Ordres participeront ensemble, et ils demeureront au même endroit où on leur aura imposé les Mains, jusqu’à ce qu’ils aient reçu la Communion.

La Communion étant achevée, après la dernière Collecte, et immédiatement avant la Bénédiction, on dira ces Collectes-ci.

PÈRE très-miséricordieux, nous te supplions de faire descendre sur ceux-ci, tes serviteurs, ta bénédiction céleste; afin qu’ils soient revêtus de justice, et que ta Parole annoncée par leur bouche ait un tel succès, qu’elle ne puisse jamais être annoncée en vain. Veuille faire aussi que nous soyons préparés par ta grâce à entendre et à recevoir les instructions qu’ils puiseront dans ta très-sainte Parole, ou qui y seront conformes, comme étant pour nous des moyens de salut; afin que, dans toutes nos paroles et dans toutes nos actions, nous puissions chercher ta gloire et l’extension de ton royaume; par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

PRÉVIENS-NOUS, ô Seigneur, dans toutes nos actions, par ta très-miséricordieuse faveur, et aide-nous par ton secours continuel; afin qu’en toutes nos œuvres commencées, continuées et achevées en toi, nous glorifiions ton saint Nom, et qu’à la fin, par ta miséricorde, nous obtenions la vie éternelle; par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

QUE la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, garde vos cœurs et vos sentiments dans la connaissance et dans l’amour de Dieu, et de son Fils Jésus-Christ notre Seigneur: Et que la bénédiction du Dieu tout-puissant, le Père, le Fils, et le Saint-Esprit, soit sur vous, et demeure toujours avec vous. Amen.

Et si, en un même jour, l’Ordre du Diaconat est conféré à quelques-uns, et l’Ordre de la Prêtrise à d’autres; les Diacres seront présentés les premiers, et ensuite les Prêtres; et il suffira de réciter la Litanie une fois pour eux tous. Les Collectes seront toutes deux employées; d’abord, celle pour les Diacres, puis celle pour les Prêtres. L’Épître sera Éphés. iv. 7-13, comme plus haut dans cet Office-ci. Immédiatement après cela, ceux qui doivent être faits Diacres seront examinés, et seront Ordonnés, comme il est prescrit prêcédemment. Puis l’un d'eux ayant lu l’Évangile, (qui sera pris ou dans St. Matt. ix. 36—38, comme plus haut dans cet Qffice-ci; ou dans St. Luc, xii. 35—38, comme ci-devant dans la Forme pour l’Ordination des Diacres,) ceux qui doivent être faits Prêtres prêteront seront examinés et seront Ordonnés, comme il est marqué ci-dessus dans cet Office.

 

 

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Web author: Charles Wohlers U. S. EnglandScotlandIrelandWalesCanadaWorld