<html><body style="word-wrap: break-word; -webkit-nbsp-mode: space; -webkit-line-break: after-white-space; ">Voici le texte que j'ai traduit avec l'aide du Père Pierre-Henry Buisson:<div><br></div><div><!--StartFragment--><p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times">Une Lettre pastorale des
Évêques de l’Église Épiscopale réunis à Hendersonville, Caroline du Nord, <span style="color:black">du </span>13–18 mars 2009, à l’Église et nos partenaires en
mission à travers le monde :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times">J’ai appris à me suffire en
toute occasion. </span><span style="mso-bidi-font-size:16.0pt;font-family:Times;
mso-bidi-font-family:Times">Je sais me priver comme je sais être à l'aise. En
tout temps et de toutes manières, je me suis initié à la satiété comme à la
faim, à l'abondance comme au dénuement. Je peux faire tout en Celui qui me rend
fort.</span><span style="font-family:Times"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times">--Philippiens 4:11b - 13<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times">Alors que le Collège
Episcopal se réunit au centre de conférence Kanuga pour la retraite annuelle
printanière, nous avons conscience de la crise financière autour de nous qui
empire. Nous reconnaissons qu’il n’existe pas de solutions faciles aux
problèmes qui nous confrontent. Aux États-Unis la richesse totale est diminuée
de 30%, les valeurs immobilières de 26%, et il y a un déficit budgétaire sans
précédent. Le chômage vacille autour de 8% et l’on prédît qu’il montrera
jusqu’à 10% à la fin de l’année. Plus de 8 millions de foyers américains sont
menacés de saisie. La confiance du consommateur est au point le plus bas depuis
cinquante ans.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times">La rapacité et
l’irresponsabilité sans précédent, les pratiques prédatoires de prêt, et un
consumérisme croissant ont amplifié l’injustice<span style="mso-spacerun:
yes">&nbsp; </span>économique domestique et mondiale. L’impact mondial est
difficile à calculer, sauf que les pauvres vont s’appauvrir, et notre
engagement d’accomplir les Objectifs millénaires de développement en 2015 est
menacé. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times">La crise est à la fois
économique et environnementale. La sècheresse qui sévit au Texas, dans
certaines parties du sud de l’Amérique, en Californie, en Afrique et en
Australie, la force dévastatrice des ouragans qui se sont abattus sur les îles
caribéennes, l’Amérique centrale, et la côte du Golfe, la tempête de glace dans
le Kentucky—ces désastres et d’autres intempéries naturelles dus au changement
climatique—ont provoqué une hausse massive du chômage, des coûts de la
production agricole, et ont fait empirer la disette mondiale. Les guerres pour
les ressources naturelles qui diminuent tuent et affaiblissent non seulement
les combattants, mais aussi des civils, ce qui entraine un affaiblissement des
familles et la destruction du pays, En tant que peuple nous n’avons pas compris
cette relation, minimisant les problèmes en les diminuant, et nous continuons
de vivre sans nous occuper de la création de Dieu et de la gestion de
ressources de la Terre qui font entrer dans un monde plus juste et paisible.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times">Dans cette saison de Carême,
Dieu nous appelle au repentir. En tant qu’Église, nous avons été trop souvent
préoccupés par des questions internes et une orientation trop étroite qui ont
absorbé à la fois notre énergie, nos intérêts et ceux de notre Communion
anglicane, au lieu de nous soucier de la crise de souffrance dans notre pays et
à l’étranger. Nous avons souvent manqué d’encourager fortement un engagement à
la justice économique. Nous avons souvent manqué de dire la vérité au pouvoir,
de pointer du doigt l’avarice et le consumérisme qui se répandent dans notre
culture, et nous avons trop souvent permis à cette culture de nous définir au
lieu d’être formés par les valeurs de l’Évangile.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times">Alors que notre engagement à
l’éradication de la pauvreté extrême par les Objectifs millénaire de
développement nous impulse vers la norme de l’enseignement du Christ, nous
avons néanmoins souvent raté la transformation à laquelle le Christ nous
appelle dans nos vies afin de vivre plus pleinement le paradigme de l’abondance
de Dieu pour tous.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times">Tous se trouvent touchés par
la diminution de l’économie mondiale. Pour certains, c’est une époque de
grandes pertes—la perte de l’emploi, de domicile, d’une façon de vivre. Et pour
les plus vulnérables, cette “baisse” représente une urgence de taille
catastrophique. Comme le Fils prodigue qui revient à lui-même et retourne chez
lui, nous autres, le peuple de Dieu, recherchons une vie nouvelle. Nous
reconnaissons dans cette crise une invitation à une simplicité plus profonde, à
nous serrer la ceinture, à un jeûne de Carême amplifié, et à une générosité
plus grande. La miséricorde<span style="mso-spacerun: yes">&nbsp; </span>et le
pardon abondants de Dieu nous rejoignent et nous étreignent, patientant afin de
nous donner, par le Saint-Esprit, le pouvoir de faire face aux jours qui
viennent.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times">Dans cette époque d’anxiété
et de peur le Saint-Esprit nous invite à l’espérance. Lorsque l’anxiété est
nommée dans une communauté, elle peut être comprise, bénie, et transformée en
énergie et en espérance&nbsp;; mais si elles sont refoulées, avalées ou
cachées, la peur et l’anxiété peuvent corrompre et mener au désespoir. Nous autres
chrétiens proclamons que la joie et l’espérance émergent<span style="mso-spacerun: yes">&nbsp; </span>pour ceux qui ont le courage d’endurer
la souffrance. Dans son épitre aux Romains, St. Paul va jusqu’à se vanter de sa
souffrance, car “l'affliction produit la persévérance, la persévérance la
victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance. Or, l'espérance ne
trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint
Esprit qui nous a été donné.” La crise actuelle nous présente des opportunités
d’apprendre de nos frères et sœurs d’autres parties du monde qui depuis
longtemps ont gardé l’espérance au milieu de calamites économiques encore plus
sérieuses.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times">Nous pouvons aussi apprendre
de nos ancêtres spirituels, qui se sont retrouvés dans une crise économique et
existentielle qui dura quarante ans : leur traversée de l’Égypte à l’Israël.
Alors qu’ils gémissaient en Égypte, ils murmuraient au Sinaï—du moins au début.
Et puis, après leurs gémissements, râlements, et retour à l’adoration des
idoles, ils ont reçu la grâce d’apprendre et comprendre ce que le Seigneur
voulait leur enseigner.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times">Ils ont appris qu’ils
avaient besoin du désert afin de reprendre leur courage et faire entière
confiance à Dieu—et de redécouvrir leur caractère exceptionnel que Dieu leur
avait donné, qui avait été écorné pendant leur captivité en Égypte. Ils ont
adopté centaines règles basiques qui les ont rendu capables de vivre dans une
communauté d’hommes libres et non pas comme captifs ou esclaves—les Dix
Commandements que Dieu leur a confiés. Et plus important, semble t-il, nos
ancêtres spirituels ont découvert que le désert est un lieu d’abondance divine
et de miracle, où l’eau ressort de la roche et la manne est apparue sur le sol
: nourriture et boisson divines fournies miraculeusement par Dieu.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times">En traversant notre propre
désert, ces ancêtres spirituels nous aiguillonnent vers une voie qui mène à une
espérance profonde qui perdure. Nous pouvons aussi redécouvrir le caractère
exceptionnel que Dieu nous a donné, qui s’ensuit de la conviction que notre richesse
se mesure par ce que nous donnons plutôt que par ce que nous possédons. Nous
pouvons redécouvrir la manne, l’expression de l’extraordinaire abondance
divine. Chaque semaine, dans des congrégations et communautés autour du monde,
notre manne à nous est placée devant nous dans l’Eucharistie.<span style="mso-spacerun: yes">&nbsp; </span>Des dons ordinaires de pain et de vin
sont placés sur l’autel, et deviennent pour nous le Corps et le Sang du Christ,
qui, lorsque nous les recevons, nous attirent toujours plus profondément dans
le mystère pascal de la mort et résurrection du Christ.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times">Comme notre Seigneur
ressusscité a percé l’isolement des disciples terrifiés blottis les uns contre
les autres après sa passion et sa mort, nous aussi, le Corps du Christ, sommes
invités à percer l’isolement et l’anxiété de cette époque, attirant les gens de
leur peur et solitude vers l’étreinte réconfortante de la communauté
d’espérance rassemblée. En tant que disciples du Christ nous avons reçu des
dons afin de démontrer la gracieuse générosité de Dieu et trouver la
bénédiction et l’abondance en ce qui est dur et difficile. En notre temps le
Saint-Esprit se meut parmi nous, pour partager avec nous la vision de ce qui
est réel et de valeur dans le monde de Dieu. Dans un tel moment, le Christ nous
attire dans les profondeurs de notre foi, nous montre que la générosité casse
le mépris, la paralysie et la mésentente. Comme notre Seigneur ressusscité,
nous, ses disciples, sommes appelés à écouter la douleur du monde et à offrir
le réconfort et la paix.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times">Alors que nous continuons
ensemble notre passage de Carême, nous mettons nos cœurs dans la puissance de
la Sainte Trinité. Le Dieu qui nous a crées, crée encore et ne nous abandonnera
pas. Le Verbe incarné, notre Sauveur Jésus Christ qui, dans sa souffrance, sa
mort et sa résurrection pour nous, est en solidarité avec nous, et nous a
promis de rester avec nous jusqu'à la fin des siècles. Dieu le Saint-Esprit, le
véritable souffle de Dieu pour nous et en nous, est notre consolateur,
compagnon, inspiration et guide. Telles sont notre espérance, notre joie, et
notre paix.<o:p></o:p></span></p>

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</div><div><br></div><div><br><div apple-content-edited="true"> <div style="word-wrap: break-word; -webkit-nbsp-mode: space; -webkit-line-break: after-white-space; "><div><div>(Mgr) Pierre Whalon</div><div>Président, Réseau francophone</div><div><br></div><div>23, avenue George V</div><div>75008 Paris France</div><div>+33 1 53 23 84 06&nbsp; (tel)</div><div>+33 1 49 52 96 85 (fax)</div><div><a href="mailto:office@tec-europe.org">office@tec-europe.org</a></div><div><br></div></div></div><br class="Apple-interchange-newline"> </div><br></div></body></html>